Vaccination : intervention de Mélissa Camara

Mélissa Camara, conseillère municipale

Nous soutenons bien évidemment ce vœu. La vaccination est la seule voie de sortie à la crise et les premiers résultats en Israël et au Royaume Uni sont très encourageants.

Cet espoir est obscurci par des défaillances du marché des vaccins qui sont évidentes. La vaccination en France patine, renforçant le désespoir et la lassitude.
A l’échelle internationale, les mécanismes C-TAP et Covax mis en place pour aider les pays en voie de développement ne fonctionnent pas : 13 % de la population mondiale, vivant dans les pays riches, a précommandé 51 % des doses, selon Oxfam.

Garantir l’« égalité de la valeur des vies» entre le Nord et le Sud, entre les pays du Nord et à l’intérieur de chaque pays, impliquerait de revoir de fond en comble les règles du marché pharmaceutique.

Licence obligatoire, suspension des brevets, vaccin bien commun, différentes possibilités s’offrent à des gouvernements dotés d’une volonté politique.

Cette question juridique ne doit pas occulter l’enjeu industriel derrière la vaccination. Cette crise montre l’enjeu de maintenir une industrie pharmaceutique performante sur le territoire pour produire en grande quantité les vaccins. On peut à ce titre s’inquiéter de la volonté de Sanofi de supprimer 400 emplois en pleine crise sanitaire. Une réelle politique industrielle est nécessaire.

Le droit à la santé est universel, le devoir des gouvernants de soigner est une urgence non négociable.