Ouverture d’un bâtiment municipal pour loger les personnes réfugiées de la friche Saint Sauveur : une question orale de Faustine Balmelle

Faustine Balmelle-Delauzun, co-présidente Lille Verte, Conseillère Municipale

Madame le Maire,

Dans la nuit du 8 au 9 décembre 2020, un incendie s’est déclaré sur la friche Saint Sauveur. Si aucun blessé n’est à déplorer, les dégâts matériels sont importants. Plus de 60 personnes réfugié.e-s, dont des mineur.e-s, vivent actuellement sur le site dans des habitations de fortune. Cinq de ces habitations ont été détruites par les feux, avec notamment des documents administratifs et du matériel de survie.

Avec plusieurs associations présentes sur ce site, nous vous alertons depuis plusieurs mois sur les conditions de vie de ces personnes exilées en insistant sur la nécessité pour les pouvoirs publics de leur proposer une solution d’hébergement, si possible pérenne. Nos alertes n’ont pas été suivies de mesures fortes de votre part pour que ces personnes puissent passer l’hiver dans un logement décent et subvenir à leurs besoins de base. Madame le Maire, c’est de survie et de la dignité humaine dont il est question.

Au regard de l’urgence de cette situation, aggravée par les températures extrêmement basses depuis le début du mois et la crise sanitaire actuelle, notre question est la suivante : Est-il possible de reloger rapidement les personnes présentes sur la friche Saint-Sauveur, dans un bâtiment actuellement non-utilisé de la Ville de Lille ?

Nous tenons à vous rappeler que le logement de personnes sans-abri dans des bâtiments municipaux vides se fait ailleurs dans d’autres villes telles que Tours ou encore Paris. Il serait donc surprenant que l’on nous réponde qu’à Lille, cela ne serait pas possible.

Ouverts à toute possibilité de relogement que vous proposeriez, nous tenons cependant à signaler qu’aujourd’hui, des bâtiments municipaux sont vides et en capacité d’héberger ces personnes :

– le site du 84 rue de trévise

– La halle B

– L’école désaffectée boulevard de Belfort

– et certainement d’autres espaces vacants que vous avez pu recenser.

Si ce n’est une solution idéale, ce serait pour les personnes qui dorment dehors, une première possibilité de trouver réconfort, soutien et dignité.

Je vous remercie.